Détection de 3 gènes virulents et des profils de résistances aux antibiotiques chez les isolats d Escherichia coli issus de poulets de chair affectés par la colibacillose à Tabriz, Iran

La colibacillose causée par l’Escherichia coli est l’une des maladies les plus répandues chez les poulets de chair commerciaux et engendre des pertes financières considérables dans l’industrie avicole. Ces pertes sont principalement générées par les taux élevés de morbidité, de mortalité et de consommation d’antibiotiques liés à cette infection. Les maladies causées par l’E. colisont souvent induites par desagents pathogènes secondaires ou opportunistes, alors que certaines souches virulentes de cette bactérie peuvent agir comme pathogènes primaires. L’objectif de cette étude était de déterminer la présence des trois gènes de virulence et les profils de résistance aux antibiotiques des isolats d’E. coliprélevés à partir de poulets de chair affectés par la colibacillose à Tabriz (Iran). A cet effet, une méthode de réaction en chaîne de la polymérase (PCR) multiplex et des antibiogrammes standards par diffusion ont été respectivement utilisés. Selon nos résultats, parmi les 71 isolats bactériens analysés, 38 (53,5%), 25 (35,2%) et 35 (49,3%) cas comprenaient respectivement les gènes irp2 (iron-repressibleprotein), papC (pyelonephritis-associatedpili) et tsh (temperature-sensitive hemagglutinin). De plus, 16 isolats contenaient uniquement le gène irp2, 8 isolats présentaient seulement le gène papC, 13 isolats incluaient exclusivement le gène tsh, alors que 12 isolats ne portaient aucun des trois gènes. Enfin, dans 39 isolats, 2 à 3 gènes étaient simultanément présents. La plupart des isolats étaient résistants aux antibiotiques enrofloxacine, doxycycline, sultrim, erythromycine et danofloxacine et montraient une sensibilité à la colistine. Les fréquences respectives de susceptibilité des isolats à la fosfomycine, la néomycine et au florfénicol étaient de 45,9%, 45,2% et 48,3%. Par conséquent, le taux important de résistance aux antibiotiques observés dans cette étude et la prévalence de certains gènes de virulence chez les isolats de l’E. colipathogénique aviaire, peuvent constituer un risque sérieux pour l’industrie avicole et la santé publique.