Du littéral au poétique : Parcours traductologique de Gilbert Lazard
Diplômé de persan dès 1948, Gilbert Lazard avait 44 ans lorsqu’il a entrepris en 1964 la traduction des chefs-d’œuvre classiques de la langue persane. Entre-temps, il avait passé trois ans (de 1948 à 1951) à Téhéran en tant que boursier scientifique de l’Institut franco-iranien ; une sorte de bain linguistique lui permettant d’avoir une idée plus concrète de la langue et la littérature persanes. La traduction et en particulier la traduction poétique occupe une place prépondérante dans la carrière de ce grand iranisant. Outre Anthologie de la poésie persane (XIe -XXe siècles) qu’il a réalisée en 1964 en tant que traducteur en collaboration avec Zabihollah Safâ, Henri Massé et Roger Lescot, Gilbert Lazard est le traducteur d’Omar Khayyâm. Cent un quatrains (traduction et présentation), 1997 ou Omar Khayyâm, Cent un quatrains de libre pensée, (2002) et Hâfez de Chiraz. Cent un ghazals amoureux, (2010). Le parcours traductologique de Gilbert Lazard allant de 1964 à 2010 connaît visiblement une évolution lente mais continue ; en ce sens que l’on pourrait, pour ainsi dire, considérer ses premières traductions comme littérales, et qualifier ses dernières traductions de poétiques. Tout en puisant des exemples significatifs dans l’œuvre du traducteur, nous avons essayé de mettre en évidence cette évolution et d’en expliquer les causes et les conséquences.
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