Postures paratopiques et enjeux de la création littéraire chez Chester Himes, Mongo Beti, Bolya Baenga et Simon Njami
La paratopie littéraire conduit à s’interroger sur le statut même de l’œuvre littéraire et sur la relation de son auteur à la littérature. La paratopie s’intègre à un processus créateur. De ce fait, le créateur apparaît comme quelqu’un qui n’a pas de lieu et qui doit construire le territoire de son œuvre à travers cette impossibilité de s’assigner une véritable place. Nous nous intéresserons, dans la présente réflexion, à Chester Himes et à ses continuateurs africains notamment Mongo Beti, Simon Njami et Bolya Baenga. Himes est un écrivain américain de romans policiers. Il a inspiré ces écrivains africains qui l’ont suivi pour produire à leur tour des romans dans ce genre. Leur double paratopie spatiale et identitaire a été un véritable stimulus dans leur création littéraire. Cet article vise à montrer que la paratopie est une appartenance paradoxale qui rend possible tout processus de création. Nous arrivons à la conclusion qu’elle est posée comme le levier même de la création littéraire ou si l’on veut comme le principe moteur des productions littéraires selon Maingueneau.